Les origines au XIXème siècle
Les origines de l’écologie – ou environnementalisme selon les visions du monde développées – font l’objet de diverses interprétations par les historiens.
Certains font remonter l’écologie au XIXème siècle, notamment à travers les thèses de l’économiste Thomas Malthus, qui recommandait une restriction de la natalité pour réduire l’accroissement de la population et éviter ainsi sa paupérisation. Cette thèse a également été reprise par l’écrivain finlandais Pentti Linkola, qui recommandait la désindustrialistion et appelait à la diminution de la population.
Dans le même esprit, en Allemagne, le mouvement völkisch –repris par le mouvement nazi– se basait sur l’idée d’un élitisme racial et sur la théorie du darwinisme social.
Après 1945
C’est toutefois le 16 juillet 1945, avec l’explosion de la première bombe atomique dans le désert du Nouveau-Mexique – marquant l’aboutissement du projet Manhattan initié en 1942 – qu’une certaine pensée écologique, conçue ici comme la menace de la technique sur les populations humaines et sur les écosystèmes, est apparue.
La guerre du Viêtnam, le plus long conflit armé du XXème siècle (1954-1975), a par la suite été considérée comme une guerre écologique, avec une stratégie militaro-économique consistant à détruire durablement des écosystèmes au moyen d’herbicides de synthèse. Cet événement a popularisé les thèses écologistes à la faveur des mobilisations de 1968.
Parallèlement, la décennie 1960-1970 a connu la signature de 47 conventions internationales. En juin 1972 se tient, à Stokholm, la première conférence mondiale sur l’environnement de l’Organisation des Nations Unies, dont est sorti le Programme des Nations Unies pour l’Environnement.
L’écologie moderne
En France, cet engouement pour l’écologie se traduit sur le terrain politique par la création du Ministère de l’environnement en 1971 (gouvernement Pompidou), et par une première candidature écologiste à une élection présidentielle en 1974 (René Dumont).
A compter des années 1980, des partis politiques se revendiquant de l’écologie et de nombreuses associations qui forment une sorte de “nébuleuse écologico-environnementaliste” structure l’écologie politique telle qu’on la connaît aujourd’hui.
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